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Photo de famille de tous les participants à l'atelier


Abidjan, 25 nov. 2025 (AIP)- Au total, 5 631 hectares de couvert forestier ont été directement détruits par les activités d’exploitation minière entre 2001 et 2020, en Côte d’Ivoire, autour de 446 grappes de sites répartis dans la zone forestière du pays.


L’information a été révélée par l’enseignant-chercheur à l’Université Jean Lorougnon Guédé, Dr Valé Dégny Prince, et chercheur associé au Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d’Ivoire (CSRS).


Il s’exprimait lors d’un atelier de réflexion sur l’impact des activités minières sur la déforestation, organisé jeudi 20 novembre 2025 à Adiopodoumé, sur la route de Dabou. La rencontre a servi de cadre de restitution des résultats du projet de recherche intitulé « Conservation challenges in the face of gold mining expansion in Côte d’Ivoire », mené en partenariat avec le CSRS, l’Université Jean Lorougnon Guédé et l’Université de Cambridge au Royaume-Uni.


Selon Dr Valé, les effets indirects de l’exploitation minière sur les forêts sont encore plus alarmants.

« Pour chaque hectare de forêt directement détruit par les mines, 163 hectares sont indirectement perdus. Les impacts hors site peuvent s’étendre jusqu’à cinq kilomètres autour des mines et persister pendant 10 ans », a-t-il déclaré, précisant que ces pertes seraient principalement liées aux dynamiques socio-économiques générées par l’ouverture des sites miniers.


L’étude s’appuie sur l’analyse de cartes d’occupation des sols à haute résolution, combinée à une approche statistique fondée sur la méthode des différences échelonnées.


Pour le chercheur, cette initiative s’inscrit dans une démarche de coproduction de connaissances entre institutions locales et internationales, en vue de fournir des données scientifiques solides pour éclairer les politiques publiques et renforcer les stratégies de conservation en Afrique de l’Ouest.


Spécialiste en biologie de la conservation et en gestion de la faune, Dr Valé Dégny Prince concentre ses travaux sur l’évaluation et l’atténuation des impacts environnementaux liés aux projets de développement industriel, avec un intérêt particulier pour la protection des habitats critiques de la faune sauvage.


(AIP)/tg/sn/fmo